Montréal, Québec. Le 29 octobre 2019 avait lieu un panel sur les droits des animaux, avec la remarquable participation de Valéry Giroux PhD, Élise Desaulniers, Jean-François Labonté PhD et Virginie Simoneau-Gilbert. Dominique Routhier, directrice générale par intérim et biologiste animale de la Société pour la protection des animaux (SPA) Canada était également présente.
Plusieurs questions intéressantes ont été soulevées par les panélistes et discutées de fond en comble par ceux-ci. Ces questions portaient principalement sur l’éthique animale, le véganisme ainsi que sur les débats d’actualités auprès des chercheurs du domaine. Ces débats, sont principalement axés sur les sujets suivants : la citoyenneté des animaux, les interventions dans la nature pour réduire la souffrance des animaux sauvages et les stratégies d’activisme.
L’éthique animale repose sur plusieurs bases, dont une très simple : si les animaux sont capables d’avoir des émotions, c’est qu’ils doivent appartenir à une communauté morale. Au fil des siècles, cette considération morale de l’animal n’a fait que se développer. Ainsi, il s’est créé différentes écoles/courants de pensée en matière de droits des animaux en éthique animale. Aujourd’hui, le droit à la vie n’est toujours pas reconnu chez les animaux. Toutefois, sachant qu’ils ont des intérêts, cela serait suffisant pour dire qu’ils ont des droits.
Lors de cet événement, le public a souligné plusieurs aspects intéressants du mouvement de défense des animaux au Canada. Un des éléments soulevés est le fait que les conditions d’élevage ne sont pas filmées, il n’y a donc aucune preuve vidéo des traitements que subissent les animaux. Ceci est causé par le manque d’infiltration sous couverture dans les établissements exploitant ces derniers. Un autre élément intéressant est le fait que les Canadiens sont très ouverts au véganisme.
En ce qui concerne le véganisme, plusieurs idées intéressantes ont été mises sur la table à propos de ce qui pourrait être fait. Parmi ces suggestions, nous retrouvons celles-ci :
- Faire en sorte que les options véganes soient le choix par défaut dans les institutions publiques. Ce n’est pas un projet qui va octroyer des droits aux animaux, mais c’est un pas en avant.
- Taxer l’industrie de la viande, afin de diminuer le nombre d’animaux exploités.
- Mettre en place un procureur pour les animaux dans les décisions collectives gouvernementales qui prendrait en compte ceux-ci.
- Arrêter l’utilisation des grands singes et gorilles dans les recherches scientifiques. Ceci est un combat à notre portée.
- Reconnaître des droits territoriaux aux mammifères marins. Il est plus facile de reconnaître des droits aux animaux qu’on ne mange pas donc cette lutte est facilement accessible.
Selon une étude rapportée par les panélistes, les gens omnivores préféreraient la viande créée en laboratoire aux options véganes. La viande de laboratoire fait en sorte que nous n’aurions plus besoin d’exploiter les animaux pour les manger, ce qui pourrait jouer un grand rôle pour l’avancement des droits des animaux.
La SPA Canada tient à remercier chaleureusement les organisateurs de la causerie, les panélistes ainsi que les participants pour leurs soucis de la cause animale ainsi que leur volonté de pousser la réflexion en faveur des droits des animaux.
En tant que plus grande organisation canadienne pour le droit des animaux, nous nous assurons que l’activisme reste l’élément principal du mouvement pour les droits des animaux afin que celui-ci avance concrètement selon l’évolution des comportements et mentalités dans notre société en mouvement constant.