Lolita : Le 8 août 2020 a marqué les 50 ans de captivité pour une autre orque torturée

Lolita : Le 8 août 2020 a marqué les 50 ans de captivité pour une autre orque torturée

Le 8 août 2020 a marqué les 50 ans de captivité pour une autre orque torturée

« Lorsque nous ramenons des animaux sauvages à la nature, nous les renvoyons simplement à ce qui leur appartient déjà. Car l’homme ne peut pas donner la liberté aux animaux sauvages, il ne peut que leur enlever. »
–       Jacques Cousteau

 

En 1970, âgée de seulement quatre ans, une orque nommée Lolita a été séparée de sa famille pour être emprisonnée à vie. Samedi dernier, le 8 août, a marqué les 50 ans de captivité de Lolita.

L’un des ravisseurs de Lolita, le Miami Seaquarium, situé à Miami en Floride (États-Unis), l’a gardé dans un petit réservoir pendant plus d’une décennie. Son ancien compagnon de bassin à un autre aquarium, nommé Hugo, est mort le 4 mars 1980 après s’être infligé des blessures répétées à la tête. Lolita est désormais la seule survivante de l’horrible capture de 1970.

Bien qu’il soit incroyable qu’elle soit toujours en vie, ses conditions de vie sont misérables. Lolita a vécu la majorité de sa vie dans un petit bassin circulaire qui ne sera jamais comparable à son habitat naturel.

Dans leur habitat naturel, les orques peuvent nager à une profondeur de 1000 pieds dans l’océan, mais le point le plus profond de son réservoir est de 20 pieds. Ainsi, vivant sous le soleil brûlant de la Floride, Lolita a souvent des cloques et des coups de soleil, ce qui laisse des cicatrices permanentes sur son corps.

Pour cacher ses cicatrices, les dresseurs peignent le corps de Lolita avec de l’oxyde de zinc noir, une crème solaire souvent utilisée sur les orques en captivité en vue des spectacles. Un ancien employé de SeaWolrd a mentionné que la peau des orques se détachait parfois de leur corps à cause des brûlures.

L’avidité humaine a eu d’énormes conséquences. Nos quelques minutes de divertissement ont fait souffrir et mourir sans raison ces êtres conscients, sensibles et intelligents. Hugo n’a pas été la première orque à mourir à cause de ses conditions de vie misérables, et si nous n’agissons pas maintenant, il ne sera pas le dernier.

Les orques sont des créatures marines incroyablement intelligentes, et non des objets de divertissement. Dans la nature, Lolita peut dormir, chasser, socialiser et voyager. Cependant, en captivité, avec peu ou pas de stimulation, Lolita montre souvent de ce que les biologistes appellent des « comportements stéréotypés ». Les comportements stéréotypés sont des comportements répétitifs et anormaux qu’un animal ne montrerait jamais dans son habitat naturel. De telles manières comprennent le fait de mâcher du béton, de nager de manière circulaire et de faire surface exactement au même endroit dans le réservoir.

Les dresseurs justifient souvent la vie misérable de l’animal en nous rassurant que Lolita et les autres espèces comme elle servent à un but éducatif pour les humains. Mais qu’y a-t-il d’éducatif à forcer des orques à faire des tours pour divertir le public?

Les orques n’ont pas leur place dans un environnement confiné. Il est éthiquement erroné et égoïste de la part des humains d’utiliser des animaux pour le divertissement et le gain personnel. Lolita mène une vie de traumatisme et de misère depuis si longtemps que nous ne savons pas comment elle pourrait réagir si elle était soudainement libérée dans l’océan.

Cependant, la bonne nouvelle est que les experts animaliers ont élaboré des plans de réhabilitation pour aider ces animaux à faire la transition entre la captivité et la liberté.

Ces plans de réhabilitation ne consistent pas à déplacer l’animal dans un autre réservoir plus grand. Lolita serait réintroduite dans l’océan dans une crique à filets, où elle pourrait faire toutes les choses que les orques sont censées faire, comme nager librement, chasser le poisson et interagir avec d’autres orques. Un tel espace comprendrait un fond rocheux, des poissons, des courants et bien plus encore.

Bien que de nombreux dresseurs diront que Lolita et les autres orques sont en bonne santé et sont suivies par des dompteurs d’animaux expérimentés, en fait, ces créatures sont souvent victimes de maltraitance et de cruauté de la part des humains.

Les dompteurs d’animaux s’approprient souvent les animaux en captivité pour en faire « leurs » animaux, ce qui est totalement faux. Lolita et les autres orques ne sont pas à nous et ne le seront jamais. Ce ne sont pas des animaux de compagnie ni des marionnettes, même si les dresseurs tentent de les faire passer comme tel.

Il n’est pas facile de reconnaître notre participation à un problème, mais je vous invite à réfléchir à la manière dont vous avez participé directement ou indirectement à la captivité d’animaux. Je vous encourage à continuer à vous informer sur le problème et à chercher des moyens d’y mettre fin.

En fait, vous pouvez apporter votre aide de plusieurs manières. Partager du contenu éducatif sur ce problème et en parler à votre famille et vos amis. Signer et partager des pétitions qui demandent la mise en liberté des orques et de la vie marine. Faire des dons aux organisations qui se battent pour les orques comme Lolita. Il n’est jamais trop tard pour s’éduquer, changer notre vision et prendre des mesures dans la bonne direction.

Pour notre chère Lolita, nous ne t’avons pas oublié, et nous ne cesserons jamais de nous battre pour toi.

 

 

Voici quelques liens pour en savoir plus sur Lolita et pour l’aider :

Vidéo YouTube

Site Web

 

 

 

BIBLIOGRAPHIE

Blaine, V. “Lolita and Friends: An Ethical Examination of the Life Histories of Captive Orcas” (2016). Aquila – The FGCU Student Research Journal, Volume 3, Issue 1.

“Captured and Enslaved: Lolita’s Heartbreaking Story.” A SeaWorld of Hurt (PETA), répéré à : seaworldofhurt.com/features/lolita/ le 13 août 2020.

Copeland, Eve, “Cognitive Enrichment Intervention for Captive Orcas” (2015). Senior Projects Spring 2015. 128.

“Why Do SeaWorld’s Orcas Need Sunscreen?” (2014). A SeaWorld of Hurt (PETA), repéré à : seaworldofhurt.com/seaworlds-orcas-need-sunscreen/ le 13 août 2020.

Sullivan, Katherine, “Lolita: 50 Years Ago TODAY, I Was Abducted From My Ocean Home” (2020). PETA, répéré en ligne : peta.org/blog/lolita-orca-50-years-captivity-miami-seaquarium/ le 13 août 2020.