Communiqué de presse : Dorval cible 10 races de chien dans un projet de mise à jour du règlement sur le contrôle des animaux

Communiqué de presse : Dorval cible 10 races de chien dans un projet de mise à jour du règlement sur le contrôle des animaux

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Pour diffusion immédiate

Dorval cible 10 races de chien dans un projet de mise à jour du règlement sur le contrôle des animaux

 

Montréal, 17 septembre 2019 – La Société pour la protection des animaux (SPA) Canada réagit face à la sortie publique du projet de mise à jour du règlement sur le contrôle des animaux de la Ville de Dorval, prévoyant viser 11 races de chiens en appliquant la législation spécifique à la race.

Avec son projet de mise à jour, la Ville de Dorval souhaite mettre en place un encadrement concernant les chiens dits « potentiellement dangereux ». Utilisant une définition similaire à celle de Montréal, la Ville définit un chien dangereux comme étant « un chien qui a causé la mort d’une personne ou d’un animal » ou « un chien qui a été déclaré dangereux par une autorité compétente ».
Toutefois, la mise à jour vise aussi 11 races de chiens (ou chiens issus de croisement avec l’une ou plusieurs de ces races), dont les suivantes : pitbull, rottweiler, berger allemand, bouledogue, mastiff, husky, labrador, boxer, doberman, chow chow. Le projet inclus aussi une liste de règlements qui devront être suivis par les gardiens d’un chien dont la race figure dans la liste ci-haute. Entre autre, le chien devra être gardé muselé en tout temps lorsqu’il se trouve à l’extérieur de son domicile, à moins que l’autorité compétente ne reçoive d’un rapport d’évaluation du comportement établi par un vétérinaire, démontrant que l’animal a un tempérament doux et qu’il ne présente aucun facteur de danger propension à attaquer. Le propriétaire devra aussi avoir le contrôle de son chien à tout moment et disposer de la capacité physique nécessaire pour le contrôler en permanence et l’empêcher de s’échapper, et doit afficher, à la vue de tous, un « pictogramme » aux entrées principales de sa résidence et de sa cour afin d’identifier la présence d’un chien figurant sur cette liste. De plus, toute blessure causée par un chien potentiellement dangereux doit être signalée à « l’autorité compétente ».
Pourtant, la sélection de ces races de chiens « potentiellement dangereux » n’est appuyée par aucun fondement scientifique, et aucune étude n’a prouvé la dangerosité de l’une ou plusieurs de ces races.
En effet, le comportement d’un animal est influencé par beaucoup de choses, dont ces antécédents, son éducation et l’environnement dans lequel il vit. « Punir ainsi les animaux et viser certaines races spécifiques sans aucune étude scientifique à l’appui n’est pas une solution viable, la clé pour une bonne prévention réside dans l’éducation des propriétaires d’animaux afin de s’assurer que les chiens soient entre de bonnes mains et dans un environnement adapté », déclare Mel-Lyna Cadieux, diplômée en éthologie appliquée. Ainsi, il faut résoudre le problème à la source, c’est-à-dire de ne pas opter pour la mise en place de restrictions injustifiées s’appliquant spécifiquement à certains types de chiens, mais plutôt implanter les programmes et mesures nécessaires afin de prévenir de tels problèmes.
La SPA Canada est en désaccord avec le projet de mise à jour du règlement sur le contrôle des animaux de la Ville de Dorval et lance un appel à la ville afin de revoir leur position. La SPA Canada désire aussi demander au gouvernement de déclencher le renforcement d’autres dossiers sur la protection des animaux, qui sont souvent oubliés. Dans plusieurs cas, la loi 54, adoptée à l’unanimité en décembre 2015 qui assure une protection adéquate aux animaux domestiques et à certains animaux sauvages, ne connaît pas un respect intégral. Malgré sa mise en vigueur, de nombreuses personnes n’hésitent pas à continuer leurs activités, mettant en danger la santé des animaux. « Rappelons le rapport commandé par Alain Roy en 2017 qui démontre que les rodéos exposent des animaux à des blessures douloureuses, qu’elles soient physiques ou psychologiques. Des activités illégales face à la justice et qui pour autant continuent d’être pratiquées », annonce Dominique Routhier, directrice générale par intérim et biologiste animale de la SPA Canada.

 

À propos de la SPA Canada :

La SPA Canada est un organisme national sans but lucratif qui a pour mission de promouvoir la défense des droits de toutes les espèces animales par le biais de l’éducation et la sensibilisation.

 

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SPA Canada accordera avec plaisir des entrevues aux médias.

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(DOCUMENT ÉCRIT) http://zc.vg/KUFp7?m=0