À la suite des pressions de la SPA Canada dans le dossier des fourrières à but lucratif et du Berger Blanc, la Ville de Montréal diffuse un communiqué de presse : Contrôle et bien-être des animaux domestiques – La Ville de Montréal crée un centre de services animaliers intégrant les meilleures pratiques.
Montréal, le 18 octobre 2012 – Le vice-président du comité exécutif de la Ville de Montréal et responsable des services aux citoyens, M. Richard Deschamps, donne suite à l’annonce de décembre 2011 de mettre en place une vision intégrée de la gestion animalière où les services de contrôle animalier et le volet humanitaire seront assurés. Il annonce la création d’un centre de services animaliers municipal afin de mieux répondre aux besoins montréalais en matière de gestion animalière. La Ville souhaite par ailleurs conclure une entente avec un partenaire de choix qui prendra en charge le volet humanitaire des services offerts à la population. Un nouveau règlement harmonisé sera également proposé aux arrondissements pour adoption.
« La Ville de Montréal franchit une étape importante dans l’amélioration et la réorganisation de la gestion animalière sur son territoire. La création d’un centre de services animaliers et le développement d’un partenariat avec un organisme humanitaire permettront une meilleure intégration des activités de contrôle animalier, des soins vétérinaires et des soins de bien-être animal. Notre administration est certaine que cette solution durable répond aux préoccupations exprimées par la population et contribue à enrayer la surpopulation animale observée dans la métropole », a affirmé M. Deschamps.
Aux prises avec une offre de services insuffisante et inadéquate, véritable problématique régionale, la Ville a entamé un important virage en matière de gestion animalière. Un comité d’experts accompagne Montréal dans sa réorganisation. Un travail rigoureux a été effectué afin d’évaluer divers scénarios opérationnels, techniques et financiers, et une première campagne de sensibilisation a été déployée sur tout le territoire montréalais.
Pour enrayer la surpopulation et assurer le bien-être des animaux
Le coût de ce centre de services animaliers est évalué à 23 M$ et son ouverture est prévue en 2014. L’administration municipale est consciente qu’il s’agit d’un effort financier important, mais la construction d’un tel centre à Montréal est devenue nécessaire. Plusieurs grandes villes canadiennes aux prises avec des problématiques semblables ont également tranché en faveur d’un centre de services animaliers municipal. La gestion de ce centre pourrait être confiée à un organisme à but non lucratif qui veillera notamment à capturer et abriter les animaux errants, rechercher les propriétaires, prodiguer les soins vétérinaires, recenser la population de chiens et de chats, réaliser des activités de sensibilisation, et prendre part à l’application de la réglementation harmonisée.
Pour sa part, l’organisme retenu pour l’indispensable volet humanitaire aura pour mandat d’accueillir les animaux abandonnés par leur propriétaire et de leur chercher un nouveau foyer.
Un règlement harmonisé pour plus de cohérence
Le projet de règlement dévoilé aujourd’hui est le fruit d’un travail rigoureux effectué par la Ville de Montréal, en collaboration avec les arrondissements et le comité d’experts. Le règlement harmonisé regroupe, dans un ensemble plus cohérent, plusieurs bonnes pratiques dont certaines sont déjà en place. Il vient clarifier plusieurs définitions qui faciliteront son application. Finalement, il vise à remplacer toute réglementation en vigueur dans les arrondissements afin de doter Montréal d’un règlement uniforme.
Ce projet de règlement prévoit notamment :
• Que les propriétaires de chiens et de chats devront obligatoirement détenir un permis;
• Qu’un total de quatre animaux, dont un maximum de deux chiens pourra se retrouver chez un propriétaire;
• Qu’un chien devra toujours être en laisse, sauf lorsqu’il est chez son propriétaire ou dans un parc canin;
• Le respect de bonnes pratiques par les propriétaires d’animaux, pour ne pas nuire à la qualité de vie de leur voisin;
• Un contrôle à l’égard des chiens dangereux; à cet effet, le propriétaire d’un animal déclaré dangereux qui réfute l’opinion de la Ville à la suite de cette décision bénéficiera d’un délai de 72 heures pour signifier son intention de faire examiner son animal par un expert de son choix.
« La réorganisation de la gestion animalière à Montréal est un projet d’envergure. L’administration municipale a pu compter sur la contribution d’un comité d’experts, composé notamment de vétérinaires chevronnés, afin de définir un mode de gestion performant, ainsi qu’un projet de règlement harmonisé juste et équitable. C’est sans relâche que, de concert avec les arrondissements et le comité d’experts, nous travaillerons à intégrer les meilleures pratiques de gestion animalière », a conclu M. Deschamps.
Les propriétaires ou futurs propriétaires d’animaux peuvent consulter le site web suivant, où se trouve une foule d’informations pratiques : www.ville.montreal.qc.ca/animaux.
Crédit : La ville de Montréal
Vous pouvez consulter le communiqué de presse de la ville de Montréal ici :
La Ville de Montréal prévoit investir au moins 23 M$ dans la création d’un centre municipal de services animaliers. C’est 18 millions $ de plus que ce qu’avait au départ estimé le maire de Montréal, Gérald Tremblay.
Le centre, dont l’ouverture est prévue en 2014, servira de refuge aux animaux abandonnés. Ce projet s’inscrit dans la volonté de la Ville de Montréal de prendre en main la gestion animalière sur son territoire, à la suite d’un reportage diffusé le 11 avril 2011 à l’émission Enquête de Radio-Canada. Le reportage faisait état de faits troublants sur le sort réservé aux animaux au refuge du Berger Blanc, à Montréal. Quelques semaines plus tard, devant les pressions du parti d’opposition Vision Montréal pour que la Ville prenne le contrôle de la gestion animalière, le maire déclarait que la mise en place d’un service municipal de collecte et de refuge pour les animaux abandonnés coûterait environ 5 millions $.
« En regardant les meilleures pratiques et la meilleure organisation possible sur le plan spatial et géographique, on est arrivé à une conclusion où il y avait un coût, a justifié cet après-midi le vice-président du comité exécutif de la Ville de Montréal et responsable des services aux citoyens, Richard Deschamps. Ça se compare à des constructions autres dans d’autres domaines. On a même évalué les coûts au pied, au mètre carré. On a une vision qui est plus précise, articulée et ça nous permet de donner un chiffre plus précis. »
L’emplacement de ce nouveau refuge n’a pas encore été déterminé. La Ville de Montréal est actuellement à la recherche d’un terrain disponible, dont elle est propriétaire de préférence. L’estimation des coûts de 23 M$ n’inclut pas les coûts d’achat d’un terrain et de décontamination, si nécessaire.
Par le biais d’appels d’offres, la Ville octroiera la gestion de ce centre à un organisme à but non lucratif qui aura pour mandat d’accueillir les animaux abandonnés par leur propriétaire et de leur chercher un nouveau foyer. Les contrats qui lient déjà la Ville de Montréal au Berger Blanc et à la SPCA seront honorés.
Règlement harmonisé
La Ville de Montréal compte également harmoniser les différents règlements des arrondissements concernant les animaux. Le projet de règlement qui sera présenté aux arrondissements prévoit notamment que les propriétaires de chiens et de chats devront détenir un permis et ne pourront posséder plus de quatre animaux, dont un maximum de deux chiens. Les chiens devront être tenus en laisse en tout temps, sauf chez leur propriétaire et dans les parcs canins. Le contrôle à l’égard des chiens dangereux sera également resserré.
L’objectif de ces mesures est de s’attaquer à la surpopulation animale dans la métropole et de diminuer le nombre d’animaux euthanasiés, actuellement estimé à 15 000 par année. Richard Deschamps a tenu à rappeler que cette problématique n’est pas que l’affaire de l’administration municipale. « On compte énormément sur la responsabilisation des propriétaires d’animaux », a-t-il déclaré.
Membre du comité d’experts consulté par la Ville de Montréal, le président de l’Ordre des vétérinaires du Québec, Joël Bergeron, s’est dit optimiste quant à l’impact qu’auront les mesures annoncées aujourd’hui. « En réussissant à responsabiliser les propriétaires qui identifient leurs animaux, qui les stérilisent, pour diminuer la surpopulation des animaux non désirés, on va ultimement, on l’espère, réduire le nombre d’abandons et d’euthanasies », a-t-il remarqué.
Crédit : La Presse
Vous pouvez consulter l’article de La Presse ici :
MONTRÉAL – Un centre de service animalier municipal, dont le volet humanitaire sera confié à un organisme sans but lucratif, sera construit à Montréal d’ici 2014. Il s’agit d’un investissement de 23 millions $ pour la Ville de Montréal.
« Notre administration est consciente qu’il s’agit d’un effort financier important, a assuré Richard Deschamps, vice-président du comité exécutif de la Ville de Montréal et responsable des services aux citoyens. Mais la construction d’un tel centre est devenue nécessaire », a-t-il affirmé, en mentionnant que le nombre d’animaux de compagnie euthanasiés chaque année est de près de 14 000.
« Montréal est aux prises avec un problème régional de surpopulation animale et une offre de services insuffisante, a poursuivi M. Deschamps. Nous avons mis sur pied un comité d’expert composé de vétérinaires chevronnés pour nous guider dans notre révision de notre gestion animalière. »
La gestion du centre sera confiée à un organisme à but non lucratif, qui sera chargé de capturer et d’abriter les animaux errants, de rechercher les propriétaires, de donner des soins vétérinaires, de recenser la population de chiens et de chats, d’organiser des activités de sensibilisation et d’éducation ainsi que de participer à l’application de la nouvelle réglementation.
Projet pilote
Au cours de prochaines semaines, des cliniques de stérilisation seront mises sur pied en tant que projets pilotes auprès de populations plus démunies. Des cliniques d’adoption s’ajouteront à l’offre aussi, « très bientôt », comme l’a assuré M. Deschamps. « À Montréal, près de 60 % des animaux dans les refuges sont euthanasiés », a-t-il dit.
Règlement plus strict
Un règlement unifié sera aussi proposé aux arrondissements qui devront l’adopter prochainement.
« Nous demandons aux propriétaires de prendre soin de leurs animaux domestiques, a ajouté M. Deschamps. Ils font partie de la solution. Nous leur demandons d’adopter un comportement responsable. »
Le projet de règlement prévoit entre autres que les propriétaires de chiens et de chats devront détenir un permis, qu’un maximum de deux chiens leur sera accordé, et que s’ils contredisent la Ville concernant un chien dangereux, un délai de 72 heures leur sera accordé pour le faire examiner.
Crédit : Journal de Montréal
Vous pouvez consulter l’article du Journal de Montréal ici :